La mémoire des Lebeau : Gardiens du pont.

Chloé Lebeau, novembre 2010

Bonjour à tous,

En lisant les témoignages de Jean-François et d'Ashley, je vois que l'histoire de Prologue n'est pas terminée. Elle se poursuit, invisible, sous nos pieds.

La loi de 1854 a été comme un grand coup de vent qui a secoué un arbre. Certaines branches, comme celle des Lavoie, ont trouvé plus de soleil et ont grandi plus fort que jamais. D'autres, comme celle des Beaulieu, ont été arrachées et portées au loin par le vent, pour prendre racine ailleurs. Et beaucoup d'autres, comme les Simard, les McLean, les Borduas, sont restées, se sont adaptées, et forment le tronc robuste de ce qu'est le Prologue d'aujourd'hui.

Mon ancêtre, Augustin, a passé sa vie à documenter le présent de son village. Moi, je passe la mienne à essayer de comprendre son passé. Ce blog, ce pont entre les époques, est la preuve que rien ne disparaît vraiment. Le seigneur est parti, la rente est oubliée, mais les choix, les injustices, le courage et les ambitions de 1854 sont encore inscrits dans le nom de nos rues, dans la carte de notre cadastre, et dans l'ADN de nos familles.

L'histoire n'est jamais vraiment finie. Elle attend juste que quelqu'un vienne la raconter.

Chloé Lebeau, historienne et archiviste, descendante d'Augustin Lebeau.

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