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Les éditions Gonzague

Un voyage périlleux


Contes de Noël des élèves de Chantal Poisson
École Saint-Benoît (Granby)
Édition 2001

C’était un soir d’hiver, une terrible tempête se préparait, un vent hivernal se levait sur le village Prologue. Cette histoire se déroulait au magasin général, le 23 décembre 1851.

Depuis des jours et des jours que les villageois attendaient avec impatience les dernières commandes de l’année. À chaque fois que l’aubergiste, le curé, les habitants du village demandaient si leurs achats étaient arrivés, Eustache Lavoie, le marchand préférait ne pas inquiéter les gens en leur répétant qu’il n’avait toujours pas eu de nouvelles. Le commerçant avait bien hâte que tout rentre dans l’ordre, car Noël approchait à grands pas. Les clients retournaient à leurs besognes soucieux de ce retard.

Pendant ce temps, au manoir, Hilaire Borduas préparait la nourriture pour le réveillon. L’homme cuisinait des biscuits au beurre, des pâtés à la viande et arrosait généreusement la dinde pour qu’elle soit bien rôtie. Il ne restait plus que les hors-d’œuvre, mais il n’avait pas dans ses placards tous les ingrédients nécessaires pour sa fameuse recette qu’il concoctait en cette période de l’année.

Personne ne se doutait que cette tempête qui se levait sur le village causerait bien des ennuis aux voyageurs sur la rivière Serpentine. Le temps se gâtait rapidement.

Non loin du manoir, depuis quelques heures dans les eaux glaciales de Prologue, les marins ne pouvaient plus continuer leur trajet, car la glace luisante bloquait la barque. Nos deux voyageurs sortirent du bateau en espérant pouvoir tirer celui-ci des glaces mais le vent était horriblement fort. Les hommes décidèrent de se rendre en raquette. Rapidement, ils enfilèrent celles-ci, puis en s’aidant du mieux qu’ils pouvaient, ils transportèrent sur leurs épaules les marchandises destinées au village Prologue. Ils se mirent en route, mais les deux hommes ne marchaient pas d’un pas rapide, car la neige et le vent les retardaient. Pas à pas, ils poursuivirent leur long chemin.

Ils marchèrent pendant un certain temps avant que l’un d’entre eux aperçoive une lueur au loin. Plus ils avancèrent, plus ils virent une chaumière. Les marcheurs déposèrent les charges sur le quai pour faciliter leur trajet.

En s’approchant, ils remarquèrent que c’était la maison d’un vieil ami, le passeur. Ils se dépêchèrent. Enfin, ils cognèrent à la porte. Le passeur ouvrit celle-ci et s’écria : « Mais qu’est-ce que vous faites dehors par un temps pareil ? » L’homme les fit entrer en répétant qu’il ne pouvait pas croire que des gens étaient encore si imprudents. Enfin, je vais vous préparer du café. Puis, il installa un bac d’eau chaude pour leurs pieds, des couvertures pour les réchauffer. Quand tout fut près, il demanda aux deux malheureux de lui expliquer leur mésaventure. Trefflé posa quelques questions aux visiteurs. D’abord de quel endroit venaient-ils ? Depuis combien d’heures, ils marchaient dans la tempête ? Il questionna les hommes assez longtemps pour que ceux-ci débutent leur histoire.

Pendant de longues minutes, les deux hommes lui expliquèrent qu’ils venaient de la Seigneurie de la Vadrouille. Ils racontèrent qu’ils étaient restés pris dans la glace. Ils avaient essayé de se déprendre, mais cela n’avait pas fonctionné, alors ils avaient décidé de venir en raquette. Ils avaient transporté les marchandises sur leurs épaules. Un peu plus tard, Hervé a vu votre maison, puis nous nous sommes dépêchés à venir ici. Maintenant, vous connaissez toute l’histoire. Trefflé se disait qu’ils avaient vécu un affreux voyage. Enfin tout le monde était en sécurité !

Par la suite les trois hommes se rendirent au magasin général. Ils bravèrent la tempête, mais cette fois en compagnie de Trefflé Bellerive, le passeur du village qui leur servirait de guide.

Ce soir-là, le marchand et sa fille étaient très heureux d’avoir récupéré la marchandise demandée. Pour les remercier, ils décidèrent de leur préparer un lit pour la nuit. Sans hésiter, les deux hommes fatigués, acceptèrent leur offre.

Le lendemain, les gens du village vinrent se procurer les articles commandés. Eustache Lavoie et sa fille Vitaline étaient très fiers de dire que les provisions étaient parvenues à destination. Tout le monde était joyeux de pouvoir achever les préparatifs pour le réveillon de Noël. Les villageois pourraient célébrer.

Gonzague Prologue, le seigneur du village invita les deux courageux individus à venir partager son banquet de Noël. Comme la tempête n’était pas terminée, le seigneur de Prologue les invita à dormir au manoir. Cette nuit-là, ils apprécièrent la chaleur et l’amitié des habitants de Prologue.

Au petit matin, ils reprirent la route, car en cette journée, ils désiraient du fond de leur cœur se retrouver en compagnie de leur famille pour fêter la naissance de l’Enfant Jésus !

Joyeux Noël à vous ! Que la joie et le bonheur règnent dans votre maison !

Auteurs (5e année)

Félix Déziel
Geneviève Giard
Élisabeth Morel
Frédéric Gingras

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